Thérapie transpersonnelle

 

La thérapie transpersonnelle offre une alliance cohérente entre la psychologie des profondeurs (Jung) et la spiritualité dans son sens le plus large, ne relevant non du dogme ni du principe mais de la reconnaissance d’une dimension sacrée présente en tout être humain.

Cette approche inédite apporte des réponses à qui attend du lien, du sens et du sacré pour choisir sa vie de façon autonome et en fraternité avec les autres et le monde.

Cet accompagnement s’appuie sur des outils privilégiés tels que le rêve éveillé (dans ses diverses modalités), l’art thérapie et les pratiques dites spirituelles (méditation).

Les deux articles suivants présentent cet accompagnement centré sur l'humain et la profondeur en en précisant les concepts clés, ses enjeux, ses modalités et chacun de ses outils.

 

La thérapie transpersonnelle
Une rencontre avec l’humain et le sacré

Le bouton de rose a pour vocation de devenir une rose épanouie. La chenille, elle, a pour vocation de devenir papillon. De la même façon, une vocation est inscrite en l’être humain : devenir transparent à la dimension lumineuse et aimante présente au fond de son être pour la manifester dans le monde. La thérapie transpersonnelle stimule, favorise, accompagne ce processus de croissance et de transformation intérieure. Elle propose, dans ce sens, un chemin d’exploration et d’alchimie de l’inconscient afin de révéler notre être le plus profond.
Le terme « transpersonnel » renvoie à des principes qui sont au-delà de la seule personnalité. Les principes fondamentaux sont les suivants. L’âme humaine est de nature spirituelle. En effet, la vie psychique ne se réduisant pas à un mécanisme matériel et des réactions chimiques, nous pouvons parler de la dimension spirituelle de la vie intérieure de l’être humain, donc de l’âme. Il existe une réalité absolue, suprême à l’origine de notre existence dont les caractéristiques sont communes à toutes les traditions : Sagesse Infinie, Amour Infini et Puissance Infini. Cette réalité suprême est appelée ici ou là l’Absolu, l’Infini, la Source, le Créateur, le Divin. Elle est désignée, dans chaque tradition, par des noms propres, mais peut également être désignée par des termes courants élevés à des principes suprêmes tels que la Vie, l’Univers, l’Amour, l’Energie Créatrice. L’âme humaine peut entrer en contact et en communication consciente avec cette réalité spirituelle suprême qui la fonde et l’habite.
Ces principes de base ouvrent des perspectives inédites pour l’accompagnement des personnes en souffrance ou en quête d’elles-mêmes. L’alliance entre psychologie des profondeurs et spiritualité offre de vivre une plongée au cœur de notre humanité à la rencontre de nos émotions douloureuses, nos croyances négatives, nos tendances et réactions malheureuses, et nous donne de rencontrer, au-delà, la dimension profonde et sacrée de notre être, source de toute guérison et transformation.

La souffrance est inhérente à l’existence elle-même que nous le voulions ou pas. Elle fait partie intégrante de notre humanité. Qu’elle touche au domaine relationnel, personnel, professionnel, au domaine de la santé ou s’exprime dans les grandes crises existentielles, elle nous affecte tous à un moment ou un autre de notre chemin de vie. Nous avons, cependant, la liberté et le pouvoir de choisir l’attitude que nous souhaitons adopter face à elle. L’attitude la plus répandue est de refuser la souffrance qui se présente à nous, de nous en protéger en la réprimant, la niant, en faisant tout ce qui est possible pour oublier même sa réalité. L’autre attitude toute aussi fréquente est de la nourrir, la grossir et la décharger sur autrui pensant ainsi nous en soulager. L’attitude la plus responsable, la plus mature et créatrice, est de déposer notre armure de protection pour oser rencontrer cette souffrance et la laisser nous conduire plus intimement en nous-mêmes, à la rencontre de notre nature profonde et sacrée.
L’image de la plaie vient parfaitement illustrer les attitudes courantes face à la souffrance. Imaginons recevoir un coup de couteau à un endroit ou un autre de notre corps. Face à cette plaie devant laquelle nous ne savons quoi faire, nous venons déposer un pansement. La douleur se faisant sentir, nous prenons des antalgiques. La douleur se démultipliant avec le temps, notre prise d’antalgiques s’en voit augmentée. Pour oublier la douleur, nous multiplions les activités de toutes sortes ainsi que les relations. Pourtant, un mal être étrange nous poursuit. Nous sommes comme fiévreux. Quelque chose nous ronge de l’intérieur. Mais que devient une plaie physique non soignée ? Elle peut évidemment s’infecter voire même se gangréner, et entraîner une amputation selon la partie du corps atteinte, voire pire. Comment soigner une plaie ? Il va falloir soulever le pansement, examiner la plaie, la désinfecter, la recoudre, peut-être percer un abcès, attendre que la plaie cicatrice pour enlever les fils, attendre encore un temps pour que la cicatrice ne soit plus douloureuse. Il en va de même pour nos souffrances intérieures non-reconnues. Combien de fois mettons-nous un pansement sur nos blessures ? Combien de fois fuyons-nous nos états intérieurs par un moyen ou un autre ? Et combien de fois, malgré toutes les stratégies mises en place, ressentons-nous un mal-être diffus comme si quelque chose nous empoisonnait de l’intérieur ? Pour aller vers une guérison de la souffrance, nous sommes appelés à oser cette rencontre intime et profonde avec ce qui nous habite comme émotions et croyances. Ce travail dit « sur soi » va nous amener simultanément à connaître notre essence intérieure. Entendons ici par « connaissance » non pas un savoir intellectuel mais l’expérience de notre Soi véritable, source d’une guérison authentique.

La thérapie offre un espace d’accueil et d’écoute pour que la souffrance puisse se dire, et propose tout un protocole pour rencontrer intimement cette souffrance et l’alchimiser. Qui dit souffrance dit émotions douloureuses telles que la peur, la colère, la tristesse dans leurs degrés divers, leurs nuances et variantes. Chaque émotion a sa vibration particulière, sa raison d’être, une signification qu’il s’agira de découvrir. L’émotion, en tant que mouvement de notre cœur et expression de notre humanité, demande à être accueillie, reconnue, rencontrée. Le cadre thérapeutique nous offre l’occasion de vivre notre émotion en nous sentant reliés, c’est dire en relation. La plupart du temps, nous nous retrouvons seuls face à nos émotions. Dans le cadre de la thérapie, nous sommes pleinement autorisés à ressentir, à être touchés, à être vulnérables. Oser la relation dans notre vulnérabilité, vivre le lien depuis cette humanité est source de guérison. Au-delà même de l’accueil de l’émotion, il s’agit de nous découvrir humains et de nous réconcilier avec notre part sensible. Le thérapeute nous offre attention, présence dans une ouverture du cœur. Il vient nous soutenir, nous encourager, nous accompagner dans notre émotion, son expression, son alchimie, et ce à travers diverses approches.
Lorsque nous sommes en souffrance, nous sommes tellement pris par nos ressentis, nous identifiant complètement à notre « moi blessé » qu’il nous paraît impossible sur le moment d’envisager une issue à notre détresse. Tourner notre attention vers l’intérieur de nous-mêmes va ouvrir une porte sur une nouvelle façon d’être. Celle-ci va permettre de regarder en conscience la souffrance ainsi que cette part de nous qui est blessée, mais qui n’est pas notre véritable Soi.
Le champ de l’art thérapie permet un espace d’accueil et d’expression des émotions. Quel que soit le mode choisi, la recherche n’est pas esthétique. La finalité est de contacter l’émotion qui nous habite, la laisser s’exprimer, dans une conscience, et la laisser se transformer au cours même du processus créatif. Entrer en résonance avec notre émotion par le chant, la mettre en mouvement dans la danse, lui donner forme dans un travail avec l’argile ou le dessin, la laisser se dire et se raconter au travers de l’écriture d’un conte ou d’un poème, sont autant de possibilités qu’offre l’art pour une rencontre alchimique avec notre être sensible.
Le rêve éveillé, technique d’imagination active, nous permet de rencontrer l’émotion douloureuse sous la forme imagée d’un personnage avec lequel nous allons entrer en contact. Nous allons le laisser nous raconter son histoire, le questionner pour comprendre son origine, dialoguer avec lui pour découvrir le besoin qui soutend l’émotion pénible, y répondre et ainsi atteindre un apaisement intérieur. Offrir une attention ouverte et une présence chaleureuse à cette part de nous en souffrance permet à notre « moi blessé » de se décristalliser et nous ouvre à l’expérience de notre véritable Soi.
Nous sommes des êtres d’émotions. Toute émotion est porteuse d’un sens. La caractéristique propre d’une émotion douloureuse est la privation réelle ou imaginaire, passée, présente ou à venir d’un bien particulier. Nous nous sentons privés de quelque chose ou nous pensons l’être. Ne nous est-il jamais arrivé de ressentir un profond chagrin face à l’absence d’un être aimé, pensant que sa présence est pour nous la seule source de joie, de bonheur et de plénitude ? Il en va de même pour toute autre circonstance de la vie sur laquelle nous faisons reposer notre bien-être et dont l’absence creuse en nous une béance douloureuse. La souffrance s’enracine dans l’identification à notre « moi blessé » qui se fige dans l’attente d’être comblé par l’extérieur, qu’il s’agisse d’une circonstance de vie particulière, d’une personne, etc. Nous affranchir de l’emprise de l’émotion douloureuse demande de tourner notre attention vers l’espace intérieur de l’être, unique source de plénitude. Ce chemin de guérison exige un apprentissage et nous sollicite en tant qu’’être humain dans notre totalité. Il est essentiel de comprendre que la racine fondamentale de la souffrance est l’ignorance et la déconnexion d’avec cette dimension sacrée de l’être. Cette source intérieure, le Divin présent dans la conscience, est ce qui comble l’âme. L’une des caractéristiques de cette dimension sacrée est d’être infinie. La Puissance Infinie comble nos défaillances, nos impuissances. L’Amour Infini comble, remplit et guérit notre coeur douloureux, abandonné, esseulé, et aime quand nous n’aimons plus. La Sagesse Infinie comble, emplit et instruit notre intelligence défaillante. La Providence Infinie répond à nos manques les plus profonds. L’émotion douloureuse nous met devant le défi de reconnaître notre impuissance, notre défaut d’amour ou de compréhension, de reconnaître notre humilité fondamentale : nous ne sommes pas autosuffisants et ne sommes pas séparés de la dimension sacrée qui est Puissance, Amour et Sagesse infinie. Dans toutes situations éprouvantes, la douleur initiale est naturelle. Ce qui en fait une souffrance est de nous identifier à notre « moi blessé » et d’attendre la solution à notre mal être uniquement de l’extérieur. Il existe une guérison possible : seule la dimension sacrée peut combler la privation, la faillite, les limites de notre « moi ordinaire ». C’est le principe même de la guérison spirituelle où l’âme humaine s’unit au Divin en son être même, et de cette union rejaillit le soin et la guérison. Le principe des approches spirituelles est de favoriser cette ouverture de la conscience, cette reconnexion au Divin au cœur de nous-mêmes et de permettre à cette dimension sacrée d’infuser l’âme afin d’être soignée, guérie, comblée.
Le soin des émotions demande certes l’exploration de l’inconscient mais trouvera ultimement sa résolution dans la reliance au sacré. Seule cette dimension sacrée est infinie, et par conséquent plénitude parfaite. Seule la plénitude parfaite peut répondre à l’incomplétude humaine. Toute souffrance vient de ce sentiment d’incomplétude. La voie transpersonnelle est une philosophie fondamentalement optimiste : il y a une réponse à toutes les incomplétudes, une réponse non-matérielle mais spirituelle. Rien d’extérieur ne peut combler fondamentalement l’âme humaine, car l’âme a une soif inextinguible d’absolu. Pour être comblé, l’âme humaine doit conscientiser que son besoin fondamental, intrinsèque est le besoin de l’absolu, et d’y répondre. Cela demande cette reliance au sacré. La souffrance vient de cette inversion où nous cherchons les biens extérieurs et relatifs avant le bien suprême qui est intérieur. Pour soigner quelle qu’incomplétude que ce soit, il convient donc de tourner délibérément notre conscience vers ce qui seul peut combler tous nos manques. C’est un acte purement intérieur, personnel, intime, un acte spirituel. Il s‘agit de chercher à rencontrer cette dimension sacrée, d’établir un contact vivant avec elle. Cette source de plénitude est en nous. Nous pouvons contacter, ressentir, rencontrer cette dimension par la mise en œuvre de la conscience. C’est ce que toutes les traditions spirituelles proposent à travers les pratiques méditatives. Pour instaurer cette nouvelle attitude dans notre vie, il convient d’entraîner régulièrement notre conscience à se tourner vers l’intérieur, car c’est à l’intérieur de nous, au centre de l’âme que se trouve la source sacrée et que s’effectue la rencontre guérisseuse. Cela demande concrètement d’aménager effectivement dans notre emploi du temps un moment réel et non virtuel pour la retraite spirituelle. Si les émotions douloureuses peuvent être reconnues, accueillies et transmutées en profondeur en tournant notre conscience vers l’espace intérieur de l’être, la présence divine en nous, source de toute plénitude, il en va de même pour ce qui est du soin des croyances négatives.

La souffrance émotionnelle est nourrie par les pensées erronées que nous pouvons entretenir, parfois malgré nous. La démarche thérapeutique inclut la reconnaissance des divers modèles mentaux plus ou moins chaotiques, plus ou moins limitants et plus ou moins erronés que nous avons reçus, qui nous ont été transmis, que nous avons repris à notre compte sans les remettre en cause, ajoutés à ceux que nous nous sommes fabriqués nous-mêmes suite à nos expériences de vie et font aujourd’hui loi sur nous, sur nos pensées, sur notre être, sur notre vie. Il est important de découvrir ce qui a conditionné plus ou moins fortement notre actuelle vision du monde et qui a besoin d’être révisé, réformé pour notre mieux-être. Nous pouvons nous libérer de ces modèles mentaux dont nous sommes imprégnés pour peu que nous acceptions de changer notre regard sur les choses et de penser autrement. Cela nous demande d’accepter de remettre en cause les points de vue erronés sur nous-mêmes, les autres, la vie que nous avons adoptés jusqu’à présent sans conscience véritable. Nos croyances influent sur notre vie intérieure et notre attitude dans le monde, d’où l’importance d’un travail à ce niveau. Ne vivons plus en prison, dans la prison mentale de nos pensées erronées, de nos croyances infondées ou superstitieuses, de nos décrets tyranniques, de nos mensonges insensés, de nos malédictions fatiguées ou des prétentions du « petit moi » . Nous pouvons décider de vivre enfin consciemment d’après les idées avec lesquelles nous sommes vraiment en accord. Nous pouvons vivre selon notre propre philosophie de vie, selon notre propre conscience du sens profond de la vie.
Combien de fois prononçons-nous à notre propre égard des sentences privatives, des entraves, des négations, des interdictions, des emprisonnements, des condamnations ? Combien de fois sommes-nous à la fois le juge et l’exécuteur de la sentence ? Quand nous disons « je suis nul », « je suis bête », « je suis incapable de », « je ne vaux rien », « je suis moins que rien », nous nous ligotons à une pensée négative. En prononçant un jugement destructeur à notre encontre, nous créons ce qui nous dévore et nous détruit de l’intérieur. En persistant dans nos jugements négatifs envers nous-mêmes, nous nous emprisonnons dans l’illusion et en devenons la proie.
Ces croyances en tant que tendances inconscientes se manifestent dans l’imaginaire humain à travers des figures oniriques telles que l’ennemi mortel, l’adversaire impitoyable ou l’animal monstrueux. Ce qui est monstrueux est ce qui par définition est contre nature, ce qui va à l’encontre de l’essence de l’être humain, de sa vocation profonde. Cette dernière consiste en la réalisation du Soi, c’est-à dire la manifestation de l’étincelle divine déposée en son être. Ce qui est contre nature pour l’âme humaine est ce qui va à l’encontre de la croissance du soi, ce qui empêche, entrave son émergence, ce qui contrarie l’expression et l’expansion de l’amour et de la sagesse dans le monde. Ces forces contre nature proviennent de nous-mêmes, de notre propre inconscient. Ces forces contre nature altèrent la dynamique créatrice intrinsèque de l’être humain et nuisent à sa réalisation propre. Elles se personnifient dans la figure onirique du monstre. Cette figure symbolise l’ensemble des croyances contraires à notre propre nature, contraire à notre vérité, contraire à notre dignité, l’ensemble des jugements négatifs, violents que nous nous auto-infligeons nous-mêmes, l’ensemble des auto-reniements de soi, auto-anéantissement de soi. La répétition entretenue et prolongée sur des années et des décennies de ces jugements intérieurs autodestructeurs captive et détourne une part importante de l’énergie vitale créatrice du Soi, entraînant dépression, addiction, maladies psychosomatiques, etc. Les puissances du Soi ne sont plus au service de la réalisation spirituelle de l’être, de la croissance de la sagesse et de l’amour, mais sont déviées, détournées de leur finalité ce qui paralyse toute action créatrice.
Il est impératif voire vitale de combattre ces tendances négatives, car ces jugements nous amputent d’une part importante de notre énergie vitale créatrice. Pour libérer cette énergie détournée, nous pouvons par exemple en rêve éveillé tuer symboliquement le monstre onirique. Cela revient à briser les pensées négatives, contre-nature dont notre inconscient peut être emplies voire saturées. En détruisant les productions mentales « monstrueuses » qui peuplent les territoires sombres de l’âme, nous libérons l’énergie créatrice captive du Soi. Le combat contre le monstre est un combat sacré, un combat intime qui se livre à l’intérieur de l’âme et qui ouvre sur la reconnaissance de notre « moi véritable ».
Les pratiques méditatives offrent un merveilleux complément au rêve éveillé pour venir dissoudre les voiles qui nous empêchent de nous connaître dans notre essence. C’est en tournant complètement notre attention vers l’espace intérieur de l’être que pourra nous être révélée notre identité véritable, la vérité essentielle de notre être, la beauté et la majesté de notre être spirituel lumineux et aimant. Le sens profond des pratiques méditatives est de nous éveiller au véritable Soi.

Faire remonter à la conscience les diverses croyances douloureuses, qui nous enferment dans une vision négative de nous-mêmes et du monde et nous poussent à agir involontairement dans le sens contraire à nos aspirations, va nous permettre d’instaurer de nouvelles attitudes au cœur même de notre vie. Relever les défis de l’existence par le développement d’une attitude créatrice face à la vie et l’environnement n’est possible que par l’établissement d’une relation consciente avec la source de toute création c’est dire le Divin en soi.
Il existe un lien très étroit entre la dynamique spirituelle et la vie au cœur du monde. Toutes les activités humaines s’inscrivent dans cette dialectique créatrice avec le monde par laquelle l’être humain se transforme en devenant lui-même créateur par l’union avec le fond de l’être. Surgit alors une véritable philosophie de l’action. Face à toute situation nous pouvons définir une règle de conduite, une ligne d'action qui consiste à chercher systématiquement à « CRÉER », c’est-à-dire à solutionner, résoudre, concilier, rassembler, développer, ou encore séparer et dissoudre pour mieux construire. Cette attitude est éminemment spirituelle. Elle nous demande de dépasser les pulsions archaïques du « petit moi » poussant à la fermeture, à la défense, à la fuite, la destruction pour nous ouvrir à la dimension vaste de notre être nous invitant à faire des choix d'ouverture, de pardon, de conciliation, d'expansion.
Le travail intérieur apporte des réponses d’ordre éthique capables de reconfigurer notre façon d’agir, de réagir et d’interagir. A l’introspection et l’alchimie de l’inconscient, succède l’action. Plonger dans notre intériorité et guérir nos blessures n’a de sens que de générer une action créatrice dans le monde. L’exploration intérieure se prolonge dans une vie spirituelle active. Le travail sur soi n’est pas confiner à l’espace intérieur mais déborde à l’extérieur au travers de nouveaux modèles de comportements. Etre sur une voie intérieure ne demande pas de nous déconnecter de la vie quotidienne. Il ne s’agit pas d’une vie intérieure repliée sur elle-même et coupée du monde. Nous ne sommes pas appelés à nous évaporer mais à nous enraciner au coeur du monde pour transformer ce dernier. Le travail sur soi doit se traduire en une éthique. Les expériences intérieures ont à se concrétiser dans l’expression des qualités de l’être. La vocation profonde de l’être humain est d’incarner son identité véritable au coeur du monde et non d’en rester à une image onirique. La vie spirituelle n’annule pas l’action, elle y conduit. Cette action a à être une action créatrice, c’est dire apporter un supplément d’âme, un surcroît de conscience, d’amour et de vie là où nous nous trouvons.

Les événements qui adviennent dans la vie peuvent générer en nous de la souffrance. Cette souffrance initiale n’est pas problématique en soi. Ce qui l’est par contre est l’identification à celle-ci. La racine fondamentale de la souffrance est la déconnexion d’avec notre essence intérieure. Le chemin de guérison s’opère par conséquent par la connaissance de cette essence sacrée. La « connaissance ne » signifie pas ici une accumulation de savoir intellectuelle mais l’expérience directe de la dimension de l’être. Plus nous rencontrons en conscience nos émotions douloureuses et nos croyances négatives et les alchimisons, plus notre « petit moi » devient transparent à la lumière du Soi à l’image du cristal pur traversé par la lumière du soleil. Plus nous nous ouvrons à la dimension sacrée de l’être en nous, plus le travail de guérison intérieure se fait en profondeur. L’introspection et l’alchimie de l’inconscient, la réponse créatrice à l’environnement et les pratiques méditatives offrent de précieux jalons sur le chemin de transformation intérieure à laquelle l’être humain est appelé : devenir transparent à la dimension sacrée qui l’habite pour la manifester au coeur du monde. L’alchimie intérieure, l’éthique et l’union répétée avec le fond de l’être par la méditation sont les moyens par lesquels les forces sacrées et secrètes du Soi oeuvrent mystérieusement en nous pour nous transformer dans ce sens.

 

La « roue de la vie »
L’art de transmuter la souffrance en or

Le kintsugi, ce qui signifie littéralement « jointure en or », est une technique artistique japonaise datant du XVe siècle consistant à réparer des porcelaines brisées au moyen de laque saupoudrée d’or. Au lieu d’être masquées, les fissures sont soulignées par la poudre d’or rendant ainsi l’objet plus beau, plus précieux et plus résistant que lorsqu’il était intact. Cette philosophie prend en compte le passé de l’objet, son histoire et donc les accidents éventuels qu’il a pu connaître. La casse de la porcelaine ne signifie plus sa remise au rebus mais un renouveau, le début d’un nouveau cycle et une continuité dans son utilisation.
Y a-t-il plus belle métaphore du chemin de guérison intérieure ? L’art de réparer une âme brisée devrait ressembler au travail de jointure en or du kinsugi. S’agissant de l’âme, cela signifie rassembler les fragments brisés de notre être, reconnaître nos blessures intérieures, prendre en compte chaque traumatisme et découvrir comment la lumière peut passer à travers nos failles pour révéler la beauté de notre être.
La psychanalyse transpersonnelle nous offre un précieux support pour accompagner le processus de guérison intérieure. Nous sommes guidés à chaque étape du chemin pour découvrir comment recoudre les blessures de notre âme brisée, non pas avec des jointures en or, mais les fils d’or de la conscience et de la reliance à plus grand que soi. Nous pouvons nous relever de chaque épreuve, et celle-ci devenir une occasion de transformation intérieure nous conduisant vers une plus grande unité.

La « roue de la vie » est un puissant protocole de psychanalyse transpersonnelle reposant sur la récapitulation complète de notre propre histoire personnelle du point de vue spirituel afin de faire la paix avec nous-mêmes et notre vie. La première étape est l’écriture émotionnelle et chronologique de notre histoire, de notre naissance jusqu’à aujourd’hui. Cette première phase de l’écriture se fait à la première personne du singulier, en utilisant donc le « je », et au présent, mettant ainsi l’accent sur nos ressentis (sensations, émotions, sentiments, pensées).
En effet, il arrive que nous portions dans notre coeur des plaies du passé qui saignent encore. Avec le temps, nous finissons par ne plus les ressentir sans pour autant que leurs effets nuisibles ne persistent si elles ne sont pas guéries. Pensons par exemple à un enfant accablé de chagrin par la perte de l’un de ses parents. Le chagrin peut être étouffé, oublié, il n’en continue pas moins d’influer sur la vie de cet enfant devenu adulte. Ce dernier peut trouver difficile de créer des liens avec les autres par crainte de les perdre. Il peut ne pas pouvoir accueillir l’amour qu’on lui offre. Il peut se désintéresser de la vie, des autres, car au niveau émotionnel il se tient encore près de la tombe de son parent et refuse de le laisser partir attendant de lui un amour qu’il ne peut plus lui donner. Un autre exemple peut être quelque chose qui a pu nous effrayer dans notre enfance nous laissant un souvenir désagréable et une tendance à l’angoisse chaque fois qu’aujourd’hui se présentent des situations semblables. Prenons encore l’exemple d’un sentiment de culpabilité que nous portons en nous dont nous n’arrivons pas à nous libérer et qui ne mène à rien. Prenons pour dernier exemple un ami qui peut nous avoir blessés profondément, cette blessure se transforme en ressentiment qui couve en nous et s’embrouille avec l’amour sincère que nous pouvons avoir pour lui si bien que pour quelque raison mystérieuse nos rapports avec lui perdent leur chaleur. Nous pouvons continuer de ressentir l’empreinte du passé dans notre vie, et cela peut se manifester tel un obstacle invisible dont nous n’avons pas toujours conscience. Lorsque nous sommes encore reliés énergétiquement au passé, il peut être difficile d’avancer et de nous ouvrir à des expériences plus en accord avec qui nous sommes ou être réellement présents à notre vie.
Mettre en mots les scènes de notre histoire personnelle qui ont suscité en nous des sentiments douloureux, en utilisant le « je » et au présent, invite à une ouverture de la conscience et du cœur. L’écriture révèle notre sensibilité tout en nous accompagnant à accepter de ressentir pleinement la douleur en faisant confiance en notre capacité de transmuter celle-ci. La conscience profonde est, à l’image de l’alchimiste, capable de transmuter le plomb en or. Revenir sur les scènes de notre passé où nous avons éprouvé de la peine, du chagrin, de la crainte, de l’amertume, et rédiger le récit de ces événements sont les premiers pas pour nous libérer de l’impact négatif qu’ils peuvent encore avoir sur nous aujourd’hui. L’écriture est une manière de donner de l’espace à la souffrance et permettre à nos sentiments d’émerger.

Suit une analyse approfondie du récit pour identifier les principaux nœuds de notre histoire intime, qui peuvent encore entraver l’élan de notre âme et la pleine expression de nous-mêmes, et alors orienter la phase de soin. De nombreuses pratiques très variées sont à notre disposition pour vivre ce chemin de guérison de nos blessures intérieures. Toutes pratiques ouvrant sur une alchimie des émotions et une guérison de l’être sont appropriées.
Les approches psychocorporelles par le toucher peuvent permettre d’accéder à des mémoires archaïques et traumatiques, et de nous en libérer. La créativité offre un espace précieux pour reconnaître les émotions, être en contact avec elles, les accueillir, les exprimer depuis la profondeur de l’être. Une expression depuis l’espace sacré apporte une transformation, et nous conduit vers une autre dimension de nous-mêmes. Le processus créatif met en place les conditions nécessaires pour laisser l’émotion faire surface, et nous permettre d’aller à sa rencontre. Quand elle émerge, il s’agit de lui donner forme par divers moyens d’expression. Il peut s’agir de mettre en mots l’émotion au travers de lettres, de poèmes, de contes, ou encore de danser l’émotion, de la dessiner, la modeler, de recourir au chant pour nous en libérer, etc. Cette expression créative de l’émotion peut s’avérer profondément libératrice. Lorsque l’émotion douloureuses se libère, elles donnent accès aux qualités profondes de l’être. Quand, par exemple, la peur est pleinement accueillie, traversée, nous en découvrons la ressource, qui est la prudence, et nous nous ouvrons à la confiance déjà présente au cœur de notre être. Nous connecter à une telle qualité et la rendre manifeste en lui donnant une expression créative parachève le processus de transformation.
Le rêve éveillé est une merveilleuse technique pour reconnaître la souffrance et apprendre à la rencontrer intimement. Entrer en contact avec nos ressentis et leur offrir une attention ouverte, une présence chaleureuse permet de relâcher les émotions qui nous emprisonnent, de libérer le « moi blessé » et de découvrir notre véritable Soi. Le fondement de la guérison intérieure est la connexion à l’espace de l’être.
La reconnaissance de notre essence sacrée et divine représente la guérison la plus essentielle, étant donné que la blessure la plus intime de l’être s’enracine dans l’oubli de notre nature profonde. Les pratiques méditatives viennent créer les conditions de ce recontact avec l’être. Cette reliance au Divin nous permet de descendre dans nos profondeurs les plus douloureuses, les plus traumatiques, de faire face à notre humanité, dans la rencontre du monde de nos pensées, de nos émotions, sentiments et sensations, de nous pencher sur nos tendances et comportements. Cela permet de mettre de l’ordre en soi, et ainsi de devenir un être plus entier, plus vivant, plus vibrant.
L’important peut être de vivre des soins à tous les niveaux de nous-mêmes, c’est dire sur le plan corporel, énergétique, émotionnel, mental et spirituel. Vivre un soin sur tous ces plans offre un chemin vers une complétude. Rappelons ici qu’entrer dans une nouvelle relation à l’émotion est essentielle sur ce chemin intérieur vers la paix. Il ne s’agit pas de nous débarrasser de l’émotion perturbatrice, mais d’accepter profondément de la rencontrer, de la contempler, de l’accueillir, de l’accompagner, d’en prendre soin pour ainsi favoriser son alchimie, et toucher le fond de l’être qui est paix. Revisiter nos croyances, et les remettre en question, s’avère également indispensable. Nos pensées erronées nourrissent les émotions douloureuses et influent sur nos comportements. Les soins ont à être poursuivis jusqu’à ce que le sentiment douloureux provoqué par un événement du passé ne nous affecte plus, jusqu’à ce que nous puissions nous défaire de ce qui nous cause du chagrin, affronter calmement ce qui auparavant causait notre peur, jusqu’à pouvoir vivre l’événement en paix. Le travail de guérison du « moi ordinaire », sur les plans corporel, émotionnel et mental, ne peut que permettre de révéler plus pleinement l’étincelle divine qui nous fonde, nous anime et nous habite. Nous sommes alors plus à même de poser des actes créateurs au cœur de notre quotidien.

Aux soins intérieurs succède une analyse approfondie de notre récit de vie permettant d’en déterminer les principales lignes de forces, atouts et faiblesses, et de découvrir la richesse intrinsèque et le sens spirituel de notre vie. Entendons ici par « analyse » le fait de porter un regard profond sur notre vie, afin de tirer les fruits intérieurs de notre histoire personnelle. Cette analyse spirituelle, ce regard des profondeurs, permet de réhabiliter notre vie à nos propres yeux en la sortant de la banalité, en en découvrant le vrai sens ainsi que son caractère sacré. Cela permet de considérer réellement notre vie comme un parcours initiatique, et de prendre conscience de l’initiation intérieure présente au coeur de chaque événement. En effet, chaque événement peut devenir une occasion de croissance intérieure et de transformation, à l’image de la boue offrant au lotus un terreau fertile pour croître et s’épanouir. Tout peut devenir chemin d’éveil pour l’âme, tout, absolument tout. Il s’agit au cours de cette étape d’extraire de chaque événement des leçons pour notre âme. Relisons notre vie du point de vue de la profondeur en découvrant comment tel ou tel événement nous invite à lever certaines illusions, à nous ouvrir à des vérités profondes, à renoncer à certaines choses, à faire des pas créatifs, à développer telle ou telle qualité, et ultimement à rencontrer notre nature profonde et sacrée.
Vient ensuite la réécriture constructive des périodes importantes de notre histoire, cette fois à la troisième personne du singulier, en utilisant donc le « elle », ou « il » en parlant de nous-mêmes, et au passé. Dans cette écriture finale, nous relevons les événements qui nous semblent les plus significatifs, en notant les émotions et sentiments qu’ils ont éveillés en nous ainsi que nos interprétations des événements en question, ce que nous avons cru, ce que nous en avons conclu, etc. Nous pouvons insérer, ici et là dans le récit, la trame de certains soins intérieurs que nous avons pratiqués et qui nous ont tout particulièrement touchés. Nous pouvons également insérer, délibérément, dans le récit des considérations d’ordre spirituel comme autant de paroles de l’âme que peut entendre notre cœur. A la fin de chaque période de vie relatée, nous pouvons nous mettre à l’école de notre âme, à l’écoute de cette petite voix qui nous parle des profondeurs de la vie au travers d’un choix de pensées semences. Une prière peut conclure chaque période. Elle est en quelque sorte une invitation à nous tourner vers la Présence Divine pour être aidée à intérioriser la leçon de sagesse en lien avec l’étape de vie traversée.

La « roue de la vie » est un travail thérapeutique profond ressenti comme un temps de gestation intime et sacrée ouvrant la porte sur une vie renouvelée en profondeur. L’écriture de notre histoire, et donc de notre chemin intérieur, participent pleinement au processus de guérison et transformation initié par chaque soin. L’écriture de notre livre de vie nous permet d’alchimiser les restes indigestes du passé qui stagnent encore dans un coin obscur, plus ou moins oublié de notre mémoire, et qui polluent notre vie intérieure, parasitant nos élans créateurs. Il est important de reconnaître le Pouvoir guérisseur de l’écriture. Ecrire nous accompagne à nous libérer du passé pour nous réapproprier de plein droit notre vie. Ce travail de guérison est une véritable bénédiction. Nous pouvons sentir en nous davantage de paix et de complétude. Nous pouvons nous sentir en paix avec ce qui a été. Nous ne pouvons revenir en arrière pour changer la réalité du passé, mais nous portons un autre regard sur ce que nous avons vécu. Nous abordons ce qui a été avec une autre intelligence, un autre cœur. Le passé ne nous enferme plus, mais nous ouvre à une autre conscience.
Pas à pas, nous avançons sur ce chemin de guérison, jour après jour. Parler de « guérison » ne veut pas dire que nous ne nous sentirons plus touchés ni sensibles à certains éléments de notre histoire. Parler de « guérison » signifie que nous nous sentons enrichis, agrandis, approfondis par tout ce que nous avons vécu. Notre histoire, telle qu’elle a été, participe à ce que nous sommes aujourd’hui.
La « roue de la vie » nous invite à cheminer d’instant en instant, nous encourage à accepter de rencontrer nos blessures, à choisir d’aller vers le Divin en nous, pour orienter tout notre être vers cet Infini et oser faire le chemin de l’ombre à la lumière et nous ouvrir au pardon. Rappelons ici que le pardon ne signifie pas oublier, effacer, excuser, justifier ce qui a été, mais choisir en conscience de ne plus prendre prétexte sur ce qui a été pour fermer notre cœur aux flots de l’Amour Divin. Le pardon nous demande de reconnaître que la part essentielle de notre être, que nous l’appelions notre « âme », notre « essence », notre « Soi » n’est pas altérée par les accidents de notre vie. Le chemin du pardon nous invite également à reconnaître cette même essence sacrée et divine en chaque être ayant croisé notre chemin et ayant joué un rôle plus ou moins heureux dans notre histoire.
Regarder notre chemin de vie depuis notre naissance jusqu’à aujourd’hui avec l’œil de notre âme nous amène à faire la paix avec notre passé, nous réconcilier avec nous-mêmes, autrui, la vie et le Divin. Après un tel travail, nous pouvons, avec sérénité, porter notre regard sur le chemin parcouru. Nous ne nous retrouvons pas alors devant une page blanche comme s’il n’y avait plus rien, comme si tout avait été effacé grâce aux divers soins mis en œuvre. Au contraire, nous nous retrouvons, à l’image du kintsugi, face à notre vie, avec ses cicatrices. Nous pouvons reconnaître avec humilité là où nous avons souffert. En même temps, aujourd’hui nous pouvons voir la lumière transparaître à travers ces failles. La souffrance réellement rencontrées, traversée, alchimisée nous offre d’intégrer en nous de précieuses leçons pour notre âme, de nouvelles compréhensions, de nouveaux modèles de comportements. Chaque épisode, heureux ou douloureux, nous fait grandir, mûrir. Chaque expérience nous pousse un peu plus en avant, nous rapprochant de notre Soi véritable. Guérir nos mémoires douloureuses libère l’espace sacré de l’être. Nous avons à prendre toute la mesure de ce pouvoir que nous avons d’apporter un baume guérisseur sur nos blessures passées. Prenons également conscience que porter un tel regard de profondeur sur nous-mêmes nous offre de percevoir les autres et la vie d’une façon toute autre.
Le processus de la « roue de la vie » est un précieux support pour une guérison du passé mais peut bien sûr nous accompagner face à chaque expérience de vie présente. Ce travail nous aide à renouer profondément avec la vie, à sortir de la paralysie intérieure pour accéder à l’espace sacré de l’être, et ainsi nous ouvrir à une vie plus ample, plus libre, plus vibrante. La vie est plus forte que toutes les blessures, les blocages. Le chemin de guérison ne s’arrête pas au fait de soigner les blessures intérieures mai vient également orienter tout notre être vers la vie qui en nous ne demande qu’à s’épanouir en exprimant pleinement les potentialités qui nous ont été données.

Rappelons-nous sans cesse que la souffrance peut devenir initiatique. C’est tout l’enseignement symbolique offert par l’huître. Lorsqu’un grain de sable pénètre dans la coquille, cela irrite l’huître, comme lorsque nous avons une poussière dans l’œil. Pour se protéger, l’huître entoure le grain de sable de nacre. Plusieurs couches de nacre se déposent autour du grain, les unes après les autres, comme les peaux d’un oignon. La boule de nacre grossit pour donner une perle. Lorsque la souffrance se présente à nous, elle nous invite à plonger au cœur même de notre être pour découvrir la perle du Soi.


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